La musique fait du bruit.
Auparavant, faire du bruit donnait le pouvoir d’éloigner les animaux et les autres tribus.
Emettre certains sons servait également de base à la transmission d’information.
Le son peut désormais avoir des vertus éducatrices, ludiques, divertissantes, être un problème mathématique aussi bien qu’un instrument de la vie politique, religieuse ou militaire. Il peut même s'intégrer dans le cadre d'un art de soigner différent.
Dans un premier temps, entendre un son est aussi naturel que respirer. Puis, par l’écoute, l’étude et la réflexion, le son ouvre les oreilles et l’esprit.
Cependant, il ne doit pas se cantonner à un système de signes : entendre des sons, y associer une image, imaginer une narration. Le sens d’un bruit doit rester « mouvant» dans le but d’éviter les récifs trop restrictifs du concept de communication.
Une interprétation tangible des signes sonores ne peut se restreindre à la vision étriquée d’un rapport signifiant / signifié. Contrairement au langage, les sons n’ont pas nécessairement de référent direct pouvant être attaché à un signe. La structure immanente du son dans sa réalité physique propose un cheminement naturel et elliptique vers l’agencement des sons au sein d’un système aisément assimilable, dans sa forme, au concept d’« Univers ».
Mais, rapidement, cette approche purement formelle oblige à l’argutie récursive et non inventive qui référence le cluster sémantique défini par le « phénomène » lui-même. Il s’agit donc, au final, de transgresser cette vaine abstraction en dépassant les mécanismes primaires de l’acoustique classique, pour aboutir à la notion non moins théorique mais cependant sensitive de bricolage.